Journal of Internal MedicineLe Journal of Internal Medicine annonce l'initiative d'un Consensus international sur l'Encéphalomyélite myalgique. Le blog de chronimed nous livre la traduction française de cet article récent, rédigé pour ''l'Association Française du Syndrome de Fatigue Chronique et de Fibromyalgie'', par le Dr. A. Rose.

On y apprend la création d'un Comité de Consensus chargé d'élaborer les critères du syndrome de fatigue chronique (SFC) désormais repéré comme "inflammation généralisée et ./. pathologie neurologique multi-systémique" ou «encéphalomyélite myalgique» (E.M).
Dans cette étude le SFC sera peut-être enfin reconnu comme une maladie complexe où le type même de "fatigue" joue un rôle de révélateur : efforts minimes éprouvants, seuil bas de résistance, incapacité de prolonger une action, etc. Nombre de malades touchés par la neuro-borréliose se reconnaîtront. Mais notre système de sécurité sociale les reconnaitra-t-il à terme ?
Avant de crier victoire, attendons que la CPAM édite son formulaire ALD (Affection Longue Durée) orné de la nouvelle case à cocher par les médecins traitants: E.M. Non pas Erytheme migrans, ne rêvons pas, mais bien «Encéphalomyélite myalgique».
L'article du J. Of Internal Medicine, donne le détail des critères qui seront pris en compte :

  •  Epuisement "neuro-immunitaire" post-exercice (ENPE);
  • Troubles neurologiques;
  •  Déficience immunitaire;
  • Production d'énergie / troubles du transport ionique cellulaires.

L'article précise que pour un diagnostic d'EM, la gravité des symptômes doit se traduire par une réduction de 50%, ou plus, du niveau d'activité du patient par rapport à son activité avant sa maladie.
Cependant peut-on penser que chronicité et adaptation pourraient produire un état clinique un peu différent de celui prévu sur le papier et ainsi fausser le diagnostic ?
Par exemple on peut se demander si un tel constat de réduction d'activité est toujours vérifiable lorsque le malade a été infecté in utero ou tôt dans son enfance ? Dans ce cas l'adaptation de son activité intellectuelle et physique au niveau de ses capacités se serait réalisée incognito... et le malade pourrait être classé dans la catégorie "enfant à problèmes... petite nature... asthmatique et/ou rhumatisant héréditaire... voire psycho-machin-truc..."
Néanmoins, le Consensus international part sur l'idée que le tableau clinique devrait permettre un repérage, un traitement et un suivi psychologique adaptés.
Cette initiative de l'étude et de la classification du SFC officiellement en EM apportera, espérons-le, une ouverture pour les borréliens en errance.

Cf. : Encéphalomyélite myalgique: Consensus international sur les Critères de l'E.M. sur le blog de chronimed.