Exercice physique - maladies chroniques
Améliorer l'humeur des patients atteints de maladies chroniques
grâce à l'exercice physique, c'est possible !
Les patients atteints de maladies chroniques ont bien souvent une humeur dépressive et ont tendance à être sédentaires.
L’efficacité des médicaments antidépresseurs chez ces sujets, quand ils souffrent de symptômes dépressifs légers ou modérés, n’est pas démontrée.
Devant ces constats, une récente méta-analyse a évalué l’impact des activités physiques et sportives (APS) sur l’humeur dans différentes situations de pathologies chroniques : maladies cardiométaboliques, obésité, douleurs chroniques (arthrose du genou ou douleurs dorsolombaires, fibromyalgie), cancers, maladies neurologiques dégénératives, broncho-pneumopathies chroniques obstructives et maladies psychiatriques autre que la dépression.
Seuls des patients n’ayant pas de « dépression avérée » ont été inclus dans les 90 études d’intervention randomisées et regroupées dans cette méta-analyse.
Les auteurs observent que l’exercice physique permet de réduire les symptômes dépressifs. Globalement cet effet est modéré, mais il est de même ordre que l’impact bénéfique des APS sur l’anxiété, les douleurs et la fatigue chronique, et de manière générale sur la qualité de vie : le traitement de six patients par les APS améliore l’humeur chez au moins l’un d’entre eux.
Mais cette efficacité dépend en fait de l’intensité initiale des signes dépressifs : diminution de ces derniers chez les malades chroniques est d’autant plus marquée qu’ils sont importants.
Par ailleurs l’efficacité des APS est la plus élevée quand leur niveau (intensité et durée) est proche de celui des recommandations (150 minutes/semaine d’APS d’intensité modérée et/ou 75 minutes/semaine d’APS d’intensité élevée).
En pratique, cette étude montre qu’il ne faut pas baisser les bras chez les patients atteints de maladies chroniques à l’humeur triEn ste et que la prescription d’activité physique doit faire partie du traitement. Le recours à un éducateur médico-sportif, spécialisé dans la mise en pratique des APS chez les patients en difficultés devrait être plus largement proposé, au même titre que le recours au psychiatre et/ou au psychologue.
Dr Boris Hansel